« Quatrième année consécutive de sécheresse : Épuisement des nappes phréatiques, niveaux critiques des plus grands barrages, et pire situation de stress hydrique en quatre décennies. Des titres alarmants suscitent des interrogations sur le destin de la campagne agricole au Maroc, surtout dans la région du Souss Massa.
Selon un communiqué de presse de la Régie Autonome Multi-services d’Agadir (RAMSA), l’entité en charge de la gestion de l’eau domestique, la crise a désormais un impact sur les ménages. « Le réseau de distribution subira des perturbations, voire des coupures, touchant l’ensemble des zones d’Agadir à partir du 11 janvier 2024″, précise le communiqué. »
« Si les producteurs de Souss Massa maintiennent leur capacité de production, cela est largement attribuable à la station de dessalement d’eau de mer d’Agadir. Mais la question demeure : les producteurs verront-ils une réduction de leur approvisionnement pour soutenir les besoins des ménages ? Amine Amanatoullah, maraîcher à Agadir, répond : « Nous ne le savons pas encore, mais c’est peu probable ».
Il continue en disant : « En ce qui concerne la production agricole, la situation est normale jusqu’à présent. Que ce soit par communication directe ou par le biais de nos associations, aucune information n’a été reçue suggérant des limitations d’approvisionnement en eau ou des changements de coûts ». Le producteur souligne que bien que la crise ait affecté l’eau potable et l’eau domestique, il n’y a, jusqu’à présent, aucun impact signalé au niveau de l’usage agricole.
Il précise toutefois que les agriculteurs ont recours à diverses solutions pour irriguer leurs terres, et peu d’entre eux dépendent entièrement de l’usine de dessalement. Actuellement, en moyenne, les agriculteurs de la région comptent sur l’usine pour 40 à 50 % de leurs besoins, le reste étant couvert par les eaux souterraines, bien que cette pratique devienne de plus en plus difficile à maintenir. »