La FPAA demande l’arrêt de l’accord de suspension des tomates mexicaines

Tomaten gross
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La FPAA demande la fin de l’accord sur les tomates mexicaines et alerte sur une hausse des prix pour les consommateurs américains
La Fresh Produce Association of the Americas (FPAA) a récemment publié une déclaration dans laquelle elle appelle le gouvernement américain à mettre fin à l’accord de suspension des tomates, qui encadre les importations de tomates mexicaines aux États-Unis. L’association encourage aussi les producteurs locaux à se concentrer sur l’innovation et la compétitivité plutôt que de s’appuyer sur des mesures protectionnistes comme les droits de douane.
La FPAA avertit que si une taxe de 20,91 % sur les tomates mexicaines est mise en place à partir du 14 juillet, comme prévu par le département américain du Commerce, les consommateurs devront payer beaucoup plus cher pour des tomates qu’ils apprécient particulièrement : les tomates Roma, les tomates de spécialité et les variétés mûries sur pied.
L’accord actuel, rappelle la FPAA, impose déjà un prix minimum, des règles strictes entre importateurs et acheteurs, des inspections de qualité approfondies, ainsi que de nombreux mécanismes de contrôle, dont des audits réguliers, des inspections sur site, et une surveillance renforcée aussi bien aux États-Unis qu’au Mexique.
Contrairement à ce que certains affirment, le département du Commerce a régulièrement confirmé que les tomates mexicaines respectaient parfaitement les règles de l’accord. Depuis l’instauration des inspections obligatoires demandées par les producteurs de Floride en 2019, 99,992 % des tomates importées ont satisfait ou dépassé les critères de qualité.
La FPAA souligne que ses membres, des entreprises américaines, ont largement contribué à faire évoluer le secteur de la tomate ces 30 dernières années. Grâce à leurs efforts, le marché offre aujourd’hui une grande diversité de tomates : tomates grappes, cerises, Roma et autres variétés de spécialité, toutes mûries naturellement sur pied.
Mais la menace de la fin de l’accord et l’arrivée possible de droits de douane font planer le doute : ces entreprises pourront-elles encore proposer ces produits de qualité à des prix raisonnables pour les consommateurs ?
En comparaison, les producteurs locaux à l’origine de cette demande de taxation n’ont, selon la FPAA, pas su s’adapter. Ils produisent encore des “tomates vertes à gaz”, cueillies avant maturité et artificiellement rougies avec du gaz éthylène, un procédé critiqué, et de moins en moins populaire auprès des consommateurs, qui préfèrent des tomates au goût plus naturel, avec une couleur rouge foncé et une meilleure saveur.
L’ironie, note la FPAA, c’est que certains de ces grands producteurs de Floride exploitent également des fermes au Mexique pour satisfaire la demande en tomates mûries sur pied. Une contradiction qui rend, selon l’association, leur volonté d’imposer des droits de douane encore plus difficile à comprendre.
Enfin, dans un contexte de forte inflation sur les produits alimentaires, la FPAA invite l’administration à négocier un nouvel accord. Un accord qui soutienne les efforts des importateurs américains, réponde aux besoins des consommateurs, et pousse les producteurs locaux à innover plutôt que de chercher à freiner leurs concurrents avec des taxes douanières.

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