La réalité de la crise agricole est indiscutable, et il est impératif de mettre en place des mesures tangibles pour assurer une rémunération équitable et des conditions de production acceptables. Les défis liés au changement climatique et à la sécheresse sont également cruciaux et concernent l’ensemble de la société.
Cette crise agricole ne se limite pas à la France, d’autres pays européens connaissent également des mouvements de protestation, mais contrairement à certains, la France a malheureusement été le théâtre de violences inacceptables.
Face aux allégations mensongères sur la qualité des produits étrangers en France, nous soulignons que tous les produits, qu’ils proviennent de l’agriculture conventionnelle ou biologique, répondent aux normes et réglementations européennes lors de leur commercialisation en France ou sur le Marché Commun.
Il est crucial de comprendre que la surtransposition des directives européennes par la France, définie comme l’instauration de normes plus strictes que celles de l’Union Européenne, est l’une des principales causes de la situation actuelle. Au lieu de remettre en question cette surtransposition, certains préfèrent stigmatiser l’étranger.
Bien que les revendications du monde agricole soient légitimes, les actes de violence perpétrés récemment contre des chargements en provenance d’Espagne ou du Maroc sont inacceptables. Nous condamnons fermement ces actions, qui témoignent d’un manque d’ordre et de solidarité.
La démagogie et le populisme actuels ne contribuent en rien à résoudre les problèmes. Stigmatiser ce qui vient de l’étranger ne fait que diviser et attiser les haines, sans proposer de solutions constructives.
Saint-Charles International, engagée dans le dialogue avec le monde agricole au sein d’INTERFEL depuis 2017, rappelle son rôle crucial dans la commercialisation et la distribution des productions locales de maraîchage et d’arboriculture sur l’ensemble de la France et de l’Europe.
Nous exprimons notre solidarité envers nos partenaires espagnols, marocains et d’autres origines, et rejetons la campagne de dénigrement de leurs produits. Enfin, nous saluons la décision des Syndicats Agricoles de suspendre les blocages et d’adopter une nouvelle forme de mobilisation.