Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, sonne l’alarme face à la persistance de la sécheresse au Maroc, caractérisée par une diminution de 67% des précipitations et un taux de remplissage des barrages ne dépassant pas 23,5%. Lors d’une conférence de presse à la suite du conseil de gouvernement, Baraka a lancé un avertissement urgent, mettant en lumière la sécheresse exceptionnelle que traverse actuellement le Royaume. Le pays connaît une sécheresse sans précédent depuis cinq années consécutives, avec une baisse de 67% des précipitations moyennes au cours des trois premiers mois par rapport à une année normale.
Les températures élevées, dépassant la moyenne annuelle de 1,30 degré, ont exacerbé la situation en influençant l’évaporation et le niveau des barrages. Au cours des trois derniers mois, les ressources des barrages ont atteint seulement 519 millions de mètres cubes, enregistrant une baisse d’un tiers par rapport à l’année précédente.
Baraka a souligné la situation difficile, voire désastreuse, des barrages, notant des baisses significatives dans des barrages clés. À titre d’exemple, le barrage El Massira est en dessous de 1% de sa capacité totale, menaçant les régions de Settat, Berrechid, ainsi que d’autres régions telles qu’Al Hoceima et Tanger Tetouan Al Massira.
En plus des défis climatiques, le ministre a pointé du doigt des problèmes liés à l’utilisation inefficace de l’eau, au gaspillage dans les canaux et à des pratiques peu rationnelles, malgré les campagnes de sensibilisation.
Des mesures seront prises pour rationaliser la demande, et en cas de nécessité, des interruptions d’approvisionnement en eau potable pourraient être envisagées au niveau local. La priorité est accordée à l’eau potable, suivie de l’irrigation, avec un équilibre délicat entre les deux. Baraka a insisté sur la nécessité de préserver l’approvisionnement en eau potable pour la population tout en travaillant sur la sécurité alimentaire et le revenu des agriculteurs.